Hétérotopie dérisoire
Peinture-scupture et animation numérique 3D
Une toile enlace et noue des matières qu’elle mute, et se laisse à son tour absorbée, avalée, déformée, fragmentée. Bleues comme la nuit et l’espace infini que nos yeux et pas ont à peine exploré, les formes s’illuminent et prennent corps et matière. Elles fondent matière et anticorps d’une autre par l’enchevêtrement. Micro éléments d’une vie, où à une échelle indéterminée, à la fois fantasmées et réalisables, elles se contractent, se capturent entre elles avant de se trouver capturées dans l’image. Mises en abyme, et abysses de l’espace-temps, elles sont la contraction de matières, d’énergies, de neurones comme la formulation d’une pensée, de nervures rhizomiques par leurs mailles qui se distendent, se pénètrent, se couplent aux autres entités. Tout cela est détachement, enlacement, compression et dénouement, préexistence pré utérine, nuit avant la vie ou nuit après la mort… Les matières et lumières émises sculptent un espace autre, dérisoire, qui par la transformation est le propre de la création, la chute, la pesanteur, la lumière artificielle, le mou et le solide, la transparence. Mais encore, l’existence ou le néant qui se trouve en nous ou qui nous englobe. Les matières sont imaginées et détournées, démultipliées, scindées, découpées, hybridée à travers une peinture numérique en 3D, épousant les mondes de l’art, de la pensée, de la science, de la physique, la matérialité impalpable et réincarnée.